Au fil des jours




Quarante-sixième parution
 " Au fil des jours".
#46, octobre 2018, Pays de Caux
 
Éditorial: au fil des jours
Entrave, suivis de: "Poème" à AZ et "Entre nous"
Dessin et Photo: C.L.M
Textes: E.A
Réalisation: C.L.M & E.A




*Éditorial*
...au fil des jours...

Au fil des jours, le monde passe et repasse, sous des formes diverses et variées; puis, quand on s'y perd, -je veux dire dans de telles réflexions;-, nous réalisons rarement combien nous ne nous sommes pas vus passer. En fait non! au fil des jours, le temps passe, on vieillit de plus en plus et à vue d’œil; on pense à elle, et à mesure que le temps persiste à passer, on réalise alors toute la chance que nous avons de pouvoir nous dire: au fil des jours; vous savez, sans langue de bois, tout ce que j'ai avancé jusqu'ici n'était que prétexte pour vous parler de plein d'autres choses. 

J'ai été entravé dans une tristesse profonde; parce que malgré ses défauts et ses forces,  un poète, que l'on veuille ou non, venait de nous quitter. Ma guérison de tout cela a été de lui adresser un poème.
 
Entre nous, rien à changé depuis la dernière fois.

©Dessin et photo: C.L.M



Entrave

Ainsi je viens à vous
entamant la descente 
dans le cratère de la phrase
où les mots sentent le soufre

Si je reviens de cette entrave
on aura beau me chercher sous forme.s
sous vide je serai
de la cendre je serai, comme nous tous.

                                                                          ---



Poème à un Az.

Il est mort le petit
petit toi-même
petit moi-même
petits eux-mêmes

Petit mon œil
qu'en savez-vous
qu'en savons-nous
de ce qui est petit 
ou pas
sans voix ou pas

Il est parti le noctambule
chétif ou pas
Lui et son ombre sur le dos
petits comme tout; 
déambulant désormais, et sûrement 
allègrement comme deux géants
dans nos mémoires
nos mémoires à mémoire courte

Il s'en est allé
comme ils disent
Il s'en est allé le petit
du haut de l'affiche

il est mort 
Le soleil pourchassé ardemment
par la bohème de nos nuits
pèlerines.


---


Entre nous

Entre nous,
en Pays de Caux, le souffle
diablement vêtu d'étrangetés
se pavanant penaud,
riant allègrement de ces hommes
obérés que nous sommes,
y est pour beaucoup de choses;
je dois être complètement dingue
pour m'exprimer ainsi;

ici, je vous le dis,
redis,
le souffle badiné
que l'on voit grincer des dents
n'y est pour rien;
rien du tout;

puis, dans ma pauvre tête,
petit néant sans non,
pauvre petit néant,
l'amant déshérité du temps qui passe,
ainsi je songe comme un pauvre naut
pas loin d'un naufrage annoncé; n'est-il pas.

Le souffle, le temps et
la naïveté,
ici ou ailleurs,
y sont pour quelque chose;

un petit soldat qui rend les armes,
n'est plus un petit soldat;
un soldat croyant que le souffle, le feu,
le temps et les âmes qui tracent dans le silence
du temps y sont pour quelque chose,
n'est plus un soldat ;

Il est fou celui-là, 
je compatis à la
peine de ces céleustes tristes,
orphelins d'êtres sans noms pour
manœuvres, et
de la Santa-Maria, coulant sous leurs râles
communs et silencieux;

Histoire! pauvres histoires;

Pis, dans ma tête y fument sans gêne 
des pores de femmes et d'hommes véloces
dans un bordel sans nom.

Entre nous, rien à faire.
Entre nous, rien à dire.
Entre nous, nous n'y sommes pour rien.



Bonne visite!
  
©Tous droits réservés/ruedesrumeurs/C.L.M&E.A/Le Havre, France, octobre 2018.



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