MARIANA, MON ANGE!
EDITORIAL
Extraits de: Portraits de lune & l'Arbre musicien, E.A.
Trentième parution
©Dessin et photo: C.L.M
no: 30, Le Havre, France/février 2015.
Réalisation: E.A et C.L.M
Mariana,
mon ange !
Mariana
mon ange, comme tu es malhonnête. Malgré tout, je me dévoue corps et âme à me
faire piquer au vif par l’aiguille de la vie afin de recoudre ton ciel déchiré.
Mariana, pourquoi dérobes-tu toutes ces étoiles mortes ? Depuis ma
brûlure, ma peau ravive mes peines en rendant brillantes les cicatrices que tu
m’as fait porter. Mariana, un peu
d’indulgence.
© Portraits de lune (E.A)
©Dessin et Photo: C.L.M |
Nous combattons tous pour une
seule et même cause : l’histoire et l’éternité, à chaque fois que nous
songeons à vivre. Quel homme ne songe pas à l’éternité? Quel homme ne songe pas
à l’histoire? Notre cœur murmure en nous pour nous garder en vie, pendant que
la vie nous assèche à coup de rides; la fragile comédie; nous prenons rarement
le temps d’écouter notre cœur battre en nous, comme nous aimons le faire pour
le monde qui nous entoure. L’histoire a déjà débuté. Le premier cri du petit
soldat est sa première parole.
Qui est cet homme qui prétend
ne pas vouloir se retrouver en plein cœur
de l’histoire ? D’ailleurs, nous y sommes tous et nous y avons tous
droit. Alors, pourquoi pas moi. Pourquoi pas vous, pourquoi pas eux. Je suis un
petit soldat de la vie. Je le revendique pleinement.
Je ne connais aucun dieu qui ne
ressemble pas aux hommes, ni aucun homme que les dieux ne dépassent pas en
grandeur. Je ne connais aucun homme qui n’espère pas qu’un jour, quand on aura
à invoquer une divinité humaine, il ne soit pas celui que la foule attendra de
voir se retourner. Que celui ou celle qui ne rêve pas ainsi, ne souhaite pas
ainsi, ne pense pas ainsi, que celui-ci se taise. Qu’il arrête de se lamenter
sur son sort.
Car, le sort d’un homme est
facile à savoir. Vivre ou mourir. Et l’histoire qui note et dénote les tons,
les teints, les soupirs, les murmures…alors, le sort de tout homme est de vivre
puis de mourir.
Un dieu ou un fou ressemble à
un amoureux. Quand on aime, on ne vole pas, on plane; quand on aime on n’est
pas aveugle, mais imprudent; quand on aime, on se perd dans la vie comme dans
un grand rêve. On se retrouve sur un banc de nuages qui se figent sous nos pieds, nous servant en même temps
d’assise. C’en est assez pour que l’univers tout entier perde notre trace. Et
dans ce rêve qu’est la vie, nous avançons aux confins du soleil et de la terre,
bravant les vagues comme des dieux de la mer, volant dans l’air comme des
mangeurs de souffle…la tête dans les mots.
Et dans ce rêve, la vie brûle
au plus profond de notre être ; ce souffle qui bat en nous est le seul
véritable amour que notre âme nous reconnaît; nous révélons en nous des ogres
qui mangent la lune comme des loups garous épris d’une grande faim. Faim de loup. Et les étoiles ne recèlent qu’un
jeu de billes, où chacun de nous tente d’être le dernier dans le trou. A ce
moment-là, nous nous amusons comme des petits fous; nous devenons des petits soldats
amoureux.
L’amour est un jeu d’enfant. Un
jeu pour nous tous. Une distraction qui nous condamne à violer toutes les
règles que nous avions apprises et que nous avons pris le soin d’observer
scrupuleusement, en devenant invincibles…N’avez-vous jamais aimé ou ressenti
d’être aimé, à croire qu’en pensant très
fort à n’importe quelle chose sur terre, vous pourriez, par la seule force de
l’amour, lui insuffler sens, souffle et
vie. Seul l’amour est capable de procurer une telle sensation et une telle
émotion. A ce moment de l’histoire de notre vie, seuls les monstres et les
dieux rivalisent avec nous.
.....
" La vie est une prière à faire
en silence".
© Extrait de: l'Arbre musicien", écrit par E.A
France/Haïti/2014/2015.
( manuscrits en écriture)/Dessin & photo: C.L.M.
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