Contradiction


DIXIÈME Parution

Contradiction

Numéro 10. Le Havre,17 Mai 2013. 

Réalisation:© E.A (ewabongolo) & C.L.M.

Photo et dessin 
© C.L.M pour Ruedesrumeurs
En guise d'Editorial: RESTAVÈK, Ruedesrumeurs.

Dans ce numéro (Dessin et Photo ©C.L.M, En guise d'Editorial: RESTAVÈK Ruedesrumeurs, Histoire courte, écrit par E.A)

Dessin et Photo: C.L.M

EN GUISE D'EDITORIAL


RESTAVEK

           Filomène est une fille qui tranche la nuit par la projection si forte de son expiration contre ces bouts de carton moisis qu'elle sert fort contre son être pour couper les ponts avec le béton et son humeur glaciale; comme si le sommeil lui servait de présentoir à lavement. Elle survit dans des jours sans fins ni débuts, elle conduit ces petits princes, ces petits veinards, ces écoliers à qui elle fosse compagnie devant les portails de l'école. Elle, le guide.  Et demain comme tous les demains elle reprendra la routine comme aux premiers jours de sa rencontre avec les sauveurs. 

Elle connait le jour comme sa poche et raconte tous les soirs à la nuit la même histoire dans l'ombre.  Pour porter ses plaintes, elle doit froisser son sommeil de bourdonnements enfantins, lourds mais justes. Elle s'éclate de rires dans ses rêves essoufflés comme s'il le fallait. Il faut juste rire pour vivre dans autant de souffrance et de mépris aimerait-elle nous avouer dans ses élans planqués dans un sommeil sans âge ni certitude. Car, elle n'a pas d'heure pour être au repos. Elle ignore le concept de la sieste. Comme un enfant qu'on lâche dans un bac à jouets, elle vit ses rares rêves. 

Elle garde une mine juste, rude, fébrile tantôt, mais toujours dans le bon sens. Son sourire sur ce rêve était pratiquement son unique richesse cachée. Car tout son petit être vivait dans l'espoir des autres et sa vie dehors. Pour tout vous dire, on dirait qu'elle s'est toujours vue là, comme si elle était figée dans le temps. 

Trop d'yeux, d'oreilles, d'âmes ignorent le poids de son espérance.     

Ruedesrumeurs.







Histoire courte!

Krik! Krak!
Dans l'air fume alors
nos respirations
au bout du chemin, le petit garçon
Soldat dans l'âme rame encore dans son initiation
Vivre avec les êtres qui dessinent les étoiles.

Il file dans une forêt où les arbres sont encore là
Rappelant vaguement
Un de nos tabous à la vente
Secrets disent certains
Comme celles qui dorment  le jour
Pour briser la nuit dans son silence telle une inquisition
Nous ne pouvions pas comprendre
Nous étions enfants.

Plusieurs à se blottir contre ce frisson que l'on tente de chasser dans les bras d'un vaillant à coté qui ne vit pas mieux. A chaque fois.
Une histoire ça rassemble
La nuit garde nos biographies.
Le jour à trop d'yeux, d'oreilles, de souffles et de manies
Chacun retient la nuit comme il peut.


E.A (ewabongolo), Le Havre, 10-04-2013





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