CAT-BARET!

© Photo de C.L.M
EDITORIAL


                           Nous sommes tous artistes. Chacun de nous à son niveau. Aucun artiste n'a ni le droit ni le devoir de  dormir à la belle étoile sans le vouloir. Observer les étoiles doit s'accompagner d'un vœu ou pas, sous nos yeux bienveillants. Alors nous nous devons de nous surveiller. J'affirme bien "se surveiller". Pas "épier ". C'est malsain. 

 On se surveille quand on s'aime. Comme un père qui se limite à placer des limites à la lisière de l'amour de sa vie,  son fils ces prunelles que ciel a donné à maman et papa, il a consenti de le stopper dans son élan, sa marche, pour une fois, une petite course vers les escaliers par amour, car petit monsieur ne contrôle pas encore la pesanteur ne sait pas jusqu'où un seul pas peut nous amener. Une mère qui conte une histoire d'un petit chômeur, valet pour ces grands messieurs que nous ne croisons pas dans nos quartiers, qui arrive, dans l'enfer de sa pauvreté et la vigilance de sa dignité à attirer la sympathie même d'un enfant qui a rendez-vous avec les bras de Morphée. Un ami qui dispute un autre puis, les voir s'étreindre l'un contre l'autre dans la même mouvance, l'amitié, jusqu'à soutirer à  la bouche  des sourires, une écoute mutuelle, des regards attentifs, subtils et sincères. Un artiste a trop de pudeur pour se soucier de la pudeur. 

 Il pousse des coups de gueule par son art, croire voire conter que pour rêver il faut au moins se reposer, voire se retirer, puis fermer les yeux ou pas, se concentrer sur sa personne qui ressemble comme deux gouttes d'eau avec l'autre qu'il observe dans sa souffrance embellie en plus par la fumisterie, mais, bon. Le dernier sondage fait la Une encore une fois. Nous sommes tous des hommes et femmes avant tout. Lui, n'a que la marge comme cahier, l'artiste, alors. Si nous sommes tous des artistes, des hommes et femmes,   nous sommes donc tous à la traîne. Tous à la marge.

 Qui aime vivre à la marge? J'en connais très peu dont la volonté serait d'avoir une marge pour espace.  certes, ceux qui ont plus d'espace sont ceux qui forment la parole, les scandales, les rumeurs ou autres bienveillances de la part de l'administration démocratique publique et privée à la fois.    Une administration n'a plus de place pour des artistes.

Nous nageons en plein délire, je crois. 

L'HEBDO
CAT-BARET
Numéro 8. Le Havre, 3 Mai 2013.
Réalisation: E.A & C.L.M
Photos : C.L.M
Textes: E.A (ewabongolo)
Editorial: E.A/C.L.M/ Ruedesrumeurs. 


Dans ce numéro ( Editorial: Ruedesrumeurs, Photos: C.L.M, Couvre-lit & Rires: E.A, deux extraits de sa prochaine publication). 

©: Photo de C.L.M
Rires!

Il est environ deux ou trois heures dans la nuit,
J'ai rêvé longuement si vous souhaitez le savoir
Comme ces révolutionnaires après un combat
A bout de souffle mais lucides.
Je me suis pris au jeu, porter mon rêve dans le jour
J'ai vu des choses dont le langage ne saurait expliquer
Nous ne sommes pas les mêmes au cœur de la nuit
Nous ressemblons  trait pour trait aux chats pour la plupart
D'entre nous, d'entre eux
Le temps d'un rêve, on a vu de nouvelles choses
De belles choses
La trêve fut de courte durée
Un pétard simulait un feu d'artifice dans son extase
Dans les yeux des  petits comme des grands
Nous fêtions un évènement sans doute majeur
pour rallier nos forces faiblesses et compagnies
Mais pour tout vous dire,
J'ai laissé le sujet dans le rêve
Quand le cauchemar se trouve au bout
Le réveil est le seul résumé que l'on peut tirer d'une nuit
anxieuse
Le mensonge colmate trop de sourires.
Je rêve maintenant de jour de préférence.
 
E.A (Ewabongolo), Le Havre, 2 Mai 2013.


©: Photo de C.L.M
Couvre-lit.

Le matin café ou thé que nous buvons
L'arbre qui lamente une sourdine
Nos têtes dévêtues saluant le jour
Certains aimeraient avoir  dix milles soleils pour un si grand ciel
Des mots embrasent nos phrasés
Le silence règle les conduites
Pour le reste, on verra
Si nous sommes des hommes il paraît que ...
Donc normal d'avoir coutumes
Dire des choses pour enjoliver le jour
Puis, rentrer dans un rêve caillouteux
Où trône un astre lumineux effiloché par mégarde
 un canular humé dans l'ancre barbelée de bouts de sel échoués
Thé ou café, nous n'avons que des convictions pour unique religion
Nous sommes la première religion.

E.A (ewabongolo), Le Havre, 1er  Mai.



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